Dans le cadre de sa démarche d’amélioration continue, la Cour des comptes a mené une évaluation approfondie de ses performances en utilisant la méthodologie du Cadre de Mesure de la Performance des Institutions Supérieures de Contrôle (CMP-ISC), développée par l’Initiative pour le Développement de l’INTOSAI (IDI). Cette évaluation, conduite par un comité interne dirigé par le Président de la Chambre chargée du Contrôle des Opérations de l’État (CCOE), Monsieur Léger KINDA, a été officiellement adoptée par le bureau de la Cour lors d’un atelier tenu du 17 au 21 mars 2025.
Les travaux de l’atelier ont débuté par une communication introductive de Monsieur Léger KINDA qui a réaffirmé l’engagement de la Cour des comptes dans l’Initiative pour le Développement de l’INTOSAI (IDI) à travers le programme SPMR (Stratégie, Mesure de la Performance et Établissement de Rapports). Il a également souligné que cette évaluation, initiée de manière souveraine par la Cour des comptes, avait pour objectif d’identifier les atouts et les faiblesses de l’institution, dans le but d’améliorer sa planification stratégique. Monsieur KINDA a insisté sur l’importance de garantir un processus d’évaluation transparent, basé sur des données probantes, pour appuyer l’amélioration continue des performances de la Cour.
Le CMP-ISC est un outil développé par l’IDI visant à fournir aux Institutions Supérieures de Contrôle (ISC) une mesure objective et standardisée de leurs performances. Ce cadre méthodologique, structuré autour de six domaines, 25 indicateurs et 79 composantes, permet d’évaluer des aspects essentiels tels que l’indépendance institutionnelle, la gouvernance interne, la qualité des audits réalisés et la gestion des ressources. En adoptant cette méthodologie, la Cour des comptes s’est dotée d’une évaluation rigoureuse et fondée sur des critères fiables et comparables.
L’évaluation a couvert la période 2020-2022 et a été réalisée par une équipe interne, préalablement formée aux exigences du CMP-ISC, avec le soutien de l’IDI. Son objectif principal était d’identifier les forces et faiblesses institutionnelles, organisationnelles et professionnelles de la Cour des comptes, afin de fournir une base solide pour la formulation d’un nouveau plan stratégique. Les conclusions obtenues visent également à renforcer la transparence, la reddition de comptes et l’efficacité dans la gestion des finances publiques.
La validation de ce processus par le bureau de la Cour, en présence du Premier président, Monsieur Latin PODA, et du Procureur général, Monsieur Adama OUEDRAOGO, témoigne de l’importance accordée à cette démarche. Monsieur Latin PODA a dirigé les débats tout au long de l’atelier, favorisant des échanges constructifs autour des conclusions du rapport et des recommandations formulées. Les conclusions de ce rapport serviront de base à l’équipe chargée de l’élaboration du prochain plan stratégique de la Cour des comptes. Cette démarche illustre la volonté de l’institution de jouer un rôle central dans le contrôle et l’optimisation de la gestion des ressources publiques au Burkina Faso.